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Nos journées:
Voici les détails et chiffres de notre périple:
1er jour (14/07/2000):
Pour le départ on s'était donné rendez-vous chez Anthony vers 7h15 pour partir à 8h00 le temps de fixer les sacoches, prendre quelques photos et dire au revoir à la famille. Et, premier problème, en la serrant bien à fond, une couture de lanière de ma sacoche du dessus lache; sans cette lanière il n'y avait plus grand chose qui tenait, il fallait donc trouver une solution, on l'a rafistolée en 5 mn avec du fil électrique, on a rajouté un tendeur "araignée" et ça ne bougait plus!
8h00! ça y est on y va!! les premiers coups de pédales sont donnés sous un ciel couvert. Pendant les premiers kilomètres on roule aux environs de 15km/h, on est étonnés par la facilité avec laquelle on pédale (que du plat pour l'instant) mais dès la première côte aïe, petit plateau obligatoire! Le midi on s'arrête à Dammartin-en-Goële pour le repas. On a eu droit a une énorme averse interminable mais heureusement on a trouvé deux gros tilleuls pour s'abriter. Au menu: thon, saucisses lentilles, banane. Pour ce premier repas c'est un peu le bazar, il faut s'habituer à se servir du réchaud, prendre les habitudes... On est reparti avec nos vêtements de pluie jusqu'à la vallée de la Marne (d'où on a aperçu la tour Eiffel au loin) car il pleuvait encore faiblement. Après avoir passé les 100km on commençait à avoir bien mal au derrière d'autant plus que la danseuse est à éviter avec un vélo de 40kg. Les tous derniers kilomètres auront été durs, on étaient fatigués, une fatigue générale, pas de grosse douleur aux jambes. En plus que le camping était complètement en dehors du village, ça nous a rajouté des kilomètres. Une fois arrivés il fallait encore monter les tentes, prendre les douches (au plein courant d'air, on a eu bien froid!), faire le repas, la vaisselle; il vallait mieux avoir encore quelques ressources... On s'est couchés en se demandant dans quel état seraient nos jambes le lendemain...
Départ 8h00; arrivée 18h00; météo: cumulus, strato-cumulus pour les connaisseurs, 1 gros cumulo-nimbus plein d'eau le midi, frais, vent de NO faible; 7h07mn45s passées sur le vélo, 115.4km, 16.2km/h de moyenne, 45.2km/h de vitesse max; aucun problème technique; camping satisfaisant.
2ème jour:
Après une bonne nuit on se lève à 7h00 avec des jambes en bon état, par contre Anthony a un gros mal de ventre. On a pris le petit déjeuner au bar du camping. Avant de partir on rencontre des cyclotouristes qui étaient à l'autre bout du camping, un couple avec leur fille; ils sont partis de Paris, font le canal de Bourgogne, le Jura, les Alpes, prennent la direction de l'Aveyron et remontent à Paris si tout va bien!! Quand on est remonté sur les vélos je vous dis pas la douleur au derrière pendant une heure, pour les jambes il fallait attendre les cinq premiers kilomètres pour qu'elles "chauffent" et c'était pareil tous les jours. Le midi, après avoir roulé au milieu des champs encore des champs et toujours des champs à perte de vue on s'est arrétés à Donnemarie-Dontilly, Anthony a acheté un médicament pour son mal de ventre, on a refait le plein dans une épicerie et on a eu droit à deux grosses averses dont une avec de la grêle mais on a trouvé un abri-bus. L'après-midi on a pédalé avec un bon vent dans le dos, ça nous a bien aidés. Le paysage avait changé: moins de champs de blé, plus de forêts, des collines plus hautes. Le soir on est arrivés à Fontaine-la-Gaillarde et surprise le camping est fermé, cessation d'activité! On a alors trouvé une prairie aux alentours et on a monté les tentes. Il était temps puisqu'un orage arrivait. En ce qui concerne les jambes ça va mais on sent qu'elles ont bien travaillées.
Départ 9h40; arrivée 17h30; 4h48mn44s sur le vélo, 87.7km, 18.2km/h de moyenne, 48.6km/h de max; aucun problème technique.
3ème jour:
Après une bonne nuit, Anthony qui n'a plus de douleur au ventre, des jambes en bon état pour les trois, des prévisions météo satisfaisantes et une motivation intacte on peut prendre la direction de Chablis sans soucis! A partir de ce jour on a eu des côtes plus difficiles mais on avait encore le vent dans le dos. On a traversé la forêt d'Othe, elle est géante, il n'y avait personne, c'était sombre, un peu spécial! Après le repas pris à Migennes on a attaqué la remontée de la vallée du Serein qui devait se faire sur trois jours. On est passé des champs de blé à la vigne d'un seul coup: on roulait au milieu des champs, puis une forêt, on en ressort et que de la vigne, impressionnant! A l'arrivée sur Chablis c'était encore plus valloné, histoire de s'habituer au Morvan qu'on attaquait le lendemain. On est arrivés à Chablis sans problèmes, jusque là les jambes tenaient!
Départ 10h00; arrivée 16h30; météo: cumulus et strato-cumulus; 3h54mn10s sur le vélo; 73.5km, 18.8km/h de moyenne, 54.9km/h de max; aucun problème technique; camping pas mal du tout, à noter aussi que Chablis et sa région c'est sympa.
4ème jour:
C'est avec une petite appréhension que l'on s'apprettait à attaquer le Morvan. Avant de partir on a fait un ravitaillement dans une grande surface, c'était plus qu'un ravitaillement car les vélos faisaient un poids énorme, même dans les faux plats descente il fallait pédaler et les rayons des roues arrières faisaient des bruits inquiétants, les autres fois on a fait les courses plus souvent mais on en prenait moins. On est passé à Noyers-sur-Serein, une superbe ville touristique, à visiter si vous passez par là! On a fait pas mal de kilomètres avec un couple de Hollandais qui allaient à L'isles-sur-Serein, un coup on les doublait, un coup c'était eux, on échangeait quelques mots... On est entré dans le Morvan avec une côte énorme au milieu des sapins.On est arrivés à Précy-sous-Thil avec une certaine fatigue, sauf Fred qui était bien et on se demandait comment, il nous avait même lachés en danseuse dans les côtes!
Départ 10h15; arrivée 18h00; météo: cumulus et strato-cumulus puis grand ciel bleu à l'arrivée (enfin!), vent faible variable; 4h53mn46s sur le vélo, 83km, 16.9km/h de moyenne, 57.3km/h de max; aucun problème technique; camping moyen (non surveillé et non gardé la nuit).
5ème jour:
C'est sous un grand ciel bleu qu'on s'est levé en pleine forme pour attaquer notre point le plus haut du Morvan à 500m d'altitude. Le responsable du camping nous avait fait peur en nous disant qu'on aurait droit à pas mal de côtes. On a débuté au milieu des pâturages et des collines de forme bien circulaire avec pour certaines un château à leur sommet, c'était pas mal, de plus qu'on voyait pratiquement pas de voitures. Pour les côtes ça allait impeccable à part une qui était interminable (vers la source du Serein, 500m d'alt.) qui nous a menés vers une sorte de col d'où on avait une vue superbe. Fred ressentait une bonne douleur à un genou dans les côtes, il ne pouvait plus faire de danseuse, du coup il restait derrière nous :-)! Après le repas pris vers Arnay-le-Duc au milieu des vaches, des grenouilles et des lézards on a pris la direction de la Saône-et-Loire sous une chaleur qui commençait à nous écraser. Alors qu'on arrivait à Epinac, Anthony qui était derrière moi me dit:" je sais pas ce qu'elle a ta roue arrière mais y a un problème"! Je regarde et je vois la roue complètement voilée, je stoppe immédiatement et je vois qu'un rayon a cassé sous le poids des bagages. Heureusement qu'on en avait en rechange, il a fallu 45mn pour en mettre un neuf car j'ai dû retirer aussi les pignons, tout ça sous un soleil de plomb. Après ce petit problème on a un peu forcé pour rattraper le retard pris; ça allait (pour le moment...), c'était des bonnes lignes droites sur du plat, mais avant l'arrivée on a pris des routes limite chemins de terre pleines de gravillons au milieu des vaches, avec des faux plats qui faisaient bien mal, on se demandait où on allait arriver bien que la carte nous confirmait qu'on était sur le bon chemin et on avait peur pour les pneus. Après un petit bois on s'est retrouvés au milieu des vignes, changement radical de paysage. On a pris une descente folle avec des virages à 90°, on était à fond sur les freins, Fred à même fait une sortie de route sans gravité... Lorsqu'on est arrivés en bas de cette descente on s'est rendu compte que nos jantes étaient hyper chaudes et que nos patins sentaient le cramé! On est arrivé à Couches complètement fatigués, il fallait aller jusqu'au camping qui se trouvait à l'autre bout de la ville et en plus ça montait, on en pouvait plus, on aurait peut-être pas dû forcer après le rayon cassé et, pour couronner le tout on a attrapé des coups de soleil, on a mis la crème solaire trop tard!
Départ 10h00; arrivée 17h30; météo: quelques cumulus et cirrus, vent faible variable, très chaud; 4h31mn54s sur le vélo, 82.3km, 18.2km/h de moyenne, 52.2km/h de max, 442km en tout; camping bien, avec des douches top.
6ème jour:
Il y avait encore un grand ciel bleu pour débuter cette journée et on avait bien récupéré. Cette fois on a mis de la crème solaire avant de partir. On a commencé avec une longue descente puis quelques kilomètres de plat avant de grimper la côte qui aura été la plus dure de ces 815km! Elle était pas très longue mais elle avait un pourcentage monstre, vitesse moyenne dans cette côte: 4.5km; petit plateau et grand pignon de rigueur pour tout le monde et on avait quand même du mal! Ma roue avant se levait, tellement il fallait tirer sur le guidon. Ensuite ça montait, ça descendait, on faisait que ça. On a doublé des cyclos anglais et ils nous redoublés 20km plus loin, on suivaient tous le même itinéraire, étonnant. Après une longue plaine bien reposante (la vallée de la Grosne) on a attaqué le petit col de Brancion (env. 350m) pour redescendre ensuite tranquillement dans la vallée de la Saône. On est arrivés sans problème au super camping avec piscine d'Uchizy.
Départ 10h05; arrivée 17h00; météo: 1 ou 2 cumulus, vent faible; 4h13mn39s sur le vélo, 74.3km, 17.5km/h de moyenne, 56.1km/h de max; aucun problème technique.
7ème jour:
Après une nuit moyenne à cause des trains qui passaient pas loin du camping on a attaqué avec un grand beau temps. Cette journée était très calme, pas de grosse côte. Rien à signaler à part qu'on a pris une route qui s'est transformée en chemin et on a dû marcher jusq'au prochain carrefour. Contrairement aux jours précédents, on est arrivés dans un camping (à Priay) plutôt nul avec des douches à jetons, on pouvait pas choisir notre emplacement, et il y avait pratiquement que des résidents (qui louent un mobil-home à l'année et viennent y passer l'été), c'est pas du tout la même ambiance! Pour les jambes ça allait impeccable et Fred n'avait plus mal au genou.
Départ 10h00; arrivée 17h00; météo: 1 ou 2 cumulus, vent de nord faible à modéré, chaud; 4h19mn11s sur le vélo, 86.1km, 20.6km/h de moyenne (pas mal!), 56.7km/h de max; aucun problème technique.
8ème jour:
On est parti alors qu'il faisait déjà chaud pour se diriger vers les Alpes. On voyait au loin les montagnes du Jura qu'on allait longer par la vallée du Rhône, c'était assez impressionnant car on était dans une plaine et d'un seul coup il y a les montagnes qui montent à plusieurs centaines de mètres d'altitude, il n'y avait même pas de collines intermédiaires, ça faisait comme un mur. Dans la vallée du Rhône on roulait assez vite grâce à un bon vent de dos. Après un très court passage en Isère on est arrivé en Savoie à St Genix-sur-Guiers mais le plus dur restait à venir avec le col de la Crusille (573m). On a fait le plein des gourdes chez quelqu'un avant de monter. Durant cette montée nous étions en surchauffe en plein soleil et sans un brin de vent, à crever! On a vidé toutes les gourdes en 10km. Mais bizarrement Fred avançait (encore!) sans problème, on s'est dit c'est pas possible il tiendra pas jusqu'à Valmorel il faut qu'il arrête!! On est finalement arrivés en haut du col avec un grand soulagement d'avoir franchi la première grande difficulté et en sachant qu'il n'y avait plus que de la descente. Arrivés à Novalaise (coin très touristique) on nous a dit que les campings se trouvaient au bord du lac d'Aiguebelette et pour y aller il fallait descendre encore, et pas mal. Ca voulait dire que le lendemain il fallait remonter tout et ça, c'était pas au programme... On est arrivés complètement vidés, on se demandait comment aller se passer la montée du col de l'Epine le lendemain...
Depart 10h45 (tard car on est passés à la pharmacie de Priay pour acheter de la crème solaire...); arrivée 18h00; météo: pas un nuage, très chaud, vent de nord modéré dans la vallée du Rhône, faible voire nul ensuite; 4h19mn52s sur le vélo, 84.1km, 19.4km/h de moyenne, 59.4km/h de max; aucun problème technique; camping très bien.
9ème jour:
Toujours et encore du beau temps pour partir vers le col de l'Epine (1000m). On a mis 1 heure pour le monter, à l'ombre cette fois, 9.2km/h de moyenne au sommet. Dans la montée on avait une vue imprenable sur le lac d'Aiguebelette. La montée n'a pas été trop fatigante, on a pédalé doucement car après il y avait encore beaucoup de kilomètres. Au début de la descente il y avait un belvédère d'où on avait une vue magnifique sur les Bauges, le lac du Bourget, la chaîne de Belledonne. On a mangé à Myans après avoir traversé Chambéry puis on a attaqué la vallée de l'Isère en direction de Monthion (près d'Albertville). Sur la rive droite de l'Isère on longeait les versants des Bauges et il y avait parfois de sacrées côtes! On voyait tout au loin le Mont-Blanc. Arrivés à Monthion on n'a pas trouvé de camping, on a alors décidé de poursuivre jusqu'au camping municipal d'Albertville, moins de 10km en plus. Entre deux il y a ma sacoche gauche qui s'est prise dans les rayons, elle a dû bouger en posant le vélo contre un mur ou un arbre lors d'une pause plus tôt; les coutures ont craquées sur plusieurs centimètres mais ça tenait encore bon; les rayons n'ont heureusement rien eu. On est arrivés à notre dernier camping pas très fatigués et hyper motivés de terminer le lendemain.
Départ 10h00; arrivée 18h15; météo: ça s'est voilé avec des cirro-stratus en fin de journée, vent faible variable, très chaud; 4h42mn42s sur le vélo, 83.9km, 17.8km/h de moyenne, 61.4km/h de vitesse max (dans la descente du col de l'Epine); camping pas très satisfaisant, douches à rénover depuis un bye!
10ème et dernier jour (23/07/2000)!:
Malheureusement la météo annonçait des orages pour ce jour. On est parti tranquillement vers Valmorel en ayant une certaine crainte de la côte finale. Plus on avançait et plus le ciel se couvrait puis on a entendu les premiers coups de tonnerre au loin, vers Moûtiers. On a donc mis en urgence les vêtements pluie et on a bien fait car on avait à peine fini qu'un coup de tonnerre énorme nous a fait sursauter et a été suivi d'une forte pluie. On a repris notre route en ne voyant pas grand chose à cause de l'eau qu'on se prenait dans les yeux. Les parents d'Anthony (ils nous ont rejoins en voiture) nous attendaient avant la côte de Valmorel, on a alors pédalé plus vite mais avec les vêtements pluie on transpirait beaucoup et ça collait à la peau. On les a retrouvés à Aigueblanche, on a trouvé un abri pour le repas et on leur a donné ce qui n'était plus indispensable pour les derniers kilomètres (tentes, duvets, tapis de sol) qu'ils ont montés en voiture. On pensait monter la côte (14km) en 3h. On a eu beaucoup de chance lorsqu'on est repartis car il ne pleuvait pratiquement plus et le ciel s'éclaircissait. Au début de la côte j'ai pris de l'avance le temps que Fred et Anthony retirent leurs vêtements pluie et c'est à partir de ce moment que nous avons monté comme des fous. Ils voulaient me rattraper, j'accélérais en danseuse, c'est devenu une sorte de challenge. On ne prenait pas de pause alors qu'on avait prévu d'en faire plusieurs. Cette côte durait une éternité, on voyait Valmorel en haut mais ça paraissait encore très loin. Et, enfin, à la sortie d'une épingle j'ai vu le panneau symbolique de l'entrée à Valmorel, après 1h10 de montée. Quel bonheur, on se dit ça y est c'est fini on l'a fait!!! Arrêt, photos et appels téléphoniques obligatoires! Anthony est arrivé, crevé lui aussi, puis Fred, il avait un début de crampes. On étais tous à bout de souffle, les jambes vidées mais c'était comme si nous étions en pleine forme avec la joie d'avoir réussi! Il ne restait plus qu'à monter jusqu'à l'appartement (encore 2km) mais ce n'était qu'une formalité... Une fois arrivés il s'est remis à pleuvoir, on peut dire qu'on a eu de la chance!
Départ 10h00; arrivée 14h30; 2h48mn22s sur le vélo, 41.2km, 14.7km/h de moyenne, 47.6km/h de max, 815km en tout!
Au total nous avons passé 45h40mn5s (eh oui même les secondes ont été comptées!) sur le vélo avec une moyenne générale de 17.85km/h. On avait prévu 16 à 17km/h. La vitesse max est de 61.4km/h dans la descente du col de l'Epine.
Ce que nous retenons de ce voyage c'est que l'on voit énormément plus de choses en vélo qu'en voiture, qu'il y a un tas de trucs à voir en France et que dès qu'on en a l'occasion on repart, pour un tour de France cette fois, en beaucoup plus de jours et aussi des jours de repos car enchaîner 10 jours de vélo à la fin on ressent une fatigue générale (pas spécialement les jambes), on a plus de mal à se lever (surtout Fred :-) ). A bientôt on l'espère... Et n'oubliez pas les photos...